Biographie

Photo © Christophe Hervieux

Difficile exercice que celui de la présentation ! Si le risque est grand de verser dans l’hagiographie, il ne faut pas pour autant dévaloriser son travail. En ce qui me concerne, ce serait mon principal défaut. Et il est à mettre sur le même plan que la discrétion, pour ne pas dire « mise en retrait ». C’est véritablement un défaut ! Je suis incapable de pousser tout le monde dans la foule pour me placer aux premières loges. Mais c’est aussi une qualité, du moins osè-je l’espérer, car cela me permet d’avoir le recul nécessaire pour l’observation de mes contemporains, la base de mon travail d’écrivain. Ce n’est pas pour rien que j’affectionne les récits mettant en scène une large palette de personnages !

Mes études de cinéma et mon goût pour les voyages me donnent l’occasion d’aborder un univers relativement peu exploité, tout du moins aisément reconnaissable. Mes lecteurs font souvent ce retour selon lequel, l’ambiance et le décor sont plantés dès les premières lignes. Et l’on se déplace beaucoup dans mes textes ! C’est le cas depuis mon premier roman personnel, Rue des Deux Anges (j’exclus On ira (presque) tous au paradis, en 1999, puisque c’était une commande), dans lequel mon héros explore à la fois Rouen et la Normandie, allant du Mont-Saint-Michel à Étretat. Mes fictions les plus récentes se déroulent sur les îles de Sein et d’Ouessant. Et avec Louxor Paradise, c’est l’Égypte que l’on visite. Moi aussi, je bouge beaucoup ! Bien sûr, je sillonne la France pour des salons du livre, mais il m’est aussi arrivé de quitter ma Normandie d’adoption pour les besoins d’une résidence d’écriture. J’ai ainsi séjourné d’un à trois mois dans des lieux extraordinaires, tels un monastère niché en moyenne montagne (Saorge), un mas provençal en pleine Camargue, une maison d’écrivain en Bourgogne, ma région de naissance (la Maison Jules-Roy) et dans un sémaphore sur une île bretonne (Ouessant).

Sans compter la réédition de ma série Sitcom qui m’a permis de me faire connaître d’un public plus large, j’ai publié treize romans. À ceux-ci s’ajoutent deux recueils de nouvelles, de nombreuses participations à des ouvrages collectifs, trois livres de photos et un essai sur l’acteur américain Montgomery Clift. C’est ce dernier ouvrage qui m’a ouvert les portes des grands médias avec des articles élogieux dans Télérama, l’Obs, La Septième Obsession, sur France Inter, Radio Classique, OCS, mais aussi à l’étranger sur Radio Canada.

Mais revenons à mon autre centre d’intérêt qu’est le cinéma. Mon cursus « Cinéma / Audiovisuel » au lycée Pierre Corneille de Rouen m’a permis d’obtenir les rudiments en la matière, de me forger une culture et de connaître le langage du septième art. Il m’a donné l’occasion de participer à des courts-métrages notamment en qualité de scénariste et d’accessoiriste sur un film d’époque : La Question du latin. Mais aussi de rencontrer des professionnels du milieu, tel Bruno Cremer sur le tournage d’un téléfilm à Rouen. Peu après, je devais interviewer Agnès Varda en tant que journaliste, mon premier métier par ordre d’apparition à l’écran.

À première vue, tout porte à croire que j’ai mis le cinéma de côté, mais il n’en est rien. Des années 90 aux années 2000 je me suis consacré à un gros chantier qui s’est concrétisé fin 2017 : Montgomery Clift, l’enfer du décor. Un chantier qui a nécessité beaucoup de recherches en France et à l’étranger, suivi d’un travail de synthèse et d’analyses, certaines inspirées d’articles ou de documents français ou anglais dénichés dans des magazines ou sur internet. Début 2020, un scénario de court-métrage, écrit en fin d’année 2019, a été tourné par Jean-Claude Guézennec… qui fut mon prof de cinéma au lycée Corneille. La boucle est en train d’être bouclée ! D’autres projets en lien avec le septième art sont en cours. Bien entendu, je ne manquerai pas de vous relater tout ceci sur ce site.